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Église Protestante Unie Manche Sud

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Méditation: les bergers et Noël

Publié le 23 Décembre 2013 par Association cultuelle de l'Eglise protestante unie de Saint Lô-Manche Sud.

Je vous propose de lire ce texte de la nativité chez Luc-Luc 2:1-20-en nous tournant vers les bergers :

1) La bonne nouvelle de Noel n’est pas élitiste!

Luther fait remarquer que Dieu aurait pu s’adresser à Octave Auguste, ce qui eut été une rencontre au sommet à Rome, ou à Quirinius, ou même à Marie et Joseph, mais non il s’adresse dans cet épisode aux bergers, c'est-à-dire à la plus humble profession de l’époque. L’évangile de Noël est pour tous, chacune chacun et cet évangile est annoncé d’abord aux plus petits.

2) La bonne nouvelle de Noël est vigilance.

Les bergers veillaient, et nous sommes appelés à « veiller », à nous tenir quelle que soit notre vie, dans un état de vigilance. Ecoute, Dieu te parle, comme l’a rappelé la jeune Eglise protestante unie. Noël nous invite à veiller, vigilance envers Dieu, vigilance envers les autres.

3) La bonne nouvelle de Noël est salut.

Les bergers n’avaient pas toujours bonne réputation. En tout cas ils ne faisaient rien d’exceptionnel selon ce texte. Nous n’avons pas à nous demander si nous méritons l’amour de Dieu. L’Evangile de Noël n’est pas condamnation mais annonce du salut. « Il vous est né un sauveur »

4) Le message de Noël est celui de la paix.

« Ne craignez pas », ce n’est pas un message sectaire qui terrorise le monde. C’est un message de joie et de paix.

5) Le message de Noël illumine.

Il surprend les bergers dans la nuit, mais les enveloppe de lumière, comme dans Esaïe. Dans les nuits de nos vies, il y a cette lumière du Seigneur. Elle n’enveloppe pas l’enfant mais celui qui reçoit la bonne nouvelle.

6) Le message de Noël est une révélation inouïe :

L’enfant qui vient est l’enfant annoncé par Isaïe, à la fois le messie, mais plus, beaucoup plus que cela.

Cet enfant n’est autre que le fils de Dieu et Dieu lui-même-Jean le dira clairement, Dieu s’abaisse – il vient, Lui, comme bébé. Il devient un enfant et se met dans la condition de dépendance totale qui est celle d’un être humain qui vient de naître. Le Créateur de tous les mondes, de cet univers et de bien d’autres, qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain, à commencer de l’amour d’une mère.

Le signe que le Dieu de Noël donne aux bergers-et à nous- est le φατνη : vous trouverez l’enfant emmailotté dans une phatnè : une mangeoire ou une crèche, une étable en grec. Dieu est dans l’étable. Quel temple ! loin aussi des chambres de l’empereur César Auguste, si proche et si loin du temple de Jérusalem. Le signe que Dieu nous donne de son amour est un enfant, la misère d’un bébé sans toit.

7) Comme les bergers, nous sommes bouleversés, peut-être encore dans la crainte, mais confondus et appelés à repartir dans nos activités comme les bergers, mais en transmettant cette bonne nouvelle au peuple. L’événement n’est rien s’il n’est interprété, et retransmis, alors il est révélation.Nous sommes aussi invités à chanter Car comme disait Luther : « à bon sermon, répond une bonne chanson » .

Alors poursuivons ce culte de Noël en chantant en communion avec les messagers des collines de Bethléem, avec Achaz, Esaïe et toutes ces femmes enceintes signes d’avenir, avec tous les bébés du monde.

Car comme le dit mon psaume préféré Dieu choisit la louange parfaite, celle des nourrissons, des enfants à qui on donne le sein.

Au Dieu de Noël soit la gloire.

Denis Prizé.

Les bergers, sacramentaire de Jumièges, XI eme siècle.

Les bergers, sacramentaire de Jumièges, XI eme siècle.

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