"Puis Abraham expira; il mourut dans une heureuse vieillesse, âgé et comblé. Il fut réuni aux siens". Genèse 25:8
Alors que Nelson Mendela finit sa vie dans un hôpital de Prétoria, l'Eglise protestante unie propose une réflexion sur la fin de vie.
Avant de présenter le document du conseil national de notre Eglise, je relis ce matin ce verset de la Genèse qui relate la fin de la vie d'Abraham.
-D'abord la mort y est rapportée comme l'achèvement naturel d'une vie, un achèvement qui n'est perçu ni comme un scandale, ni comme un échec, ni même comme un drame.
-Cette fin de vie est présentée non seulement sereine à la façon d'un Socrate réconfortant ses disciples, mais heureuse et la vieillesse n'est pas décrite ici comme un naufrage.
-Il est "comblé" ou comme l'hébreu le dit "rassasié de jours" comme si Abraham avait assez vécu et ne désirait pas poursuivre son existence terrestre. L'image évoque la personne qui a satisfait son appétit et ne désire plus manger davantage. La Bible évoque une fin de vie dans la plénitude.
-Il est réuni aux siens. Les patriarches de la Genèse ne meurent pas seuls et retrouvent les autres après la mort. Belle communion des vivants et des morts. Quand la fin de vie n'a de sens que dans une relation à l'autre.
Face à face sans illusion avec la vie et la mort, vie qui n'est pas sacralisée mais "donnée",dignité, personnalisation et solidarité, espoir de plénitude. Voici des balises posées par la Genèse à cette réflexion sur la fin de vie.
Denis Prizé