Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Église Protestante Unie Manche Sud

Blog d'actualités des églises de la Manche (Sud) Saint-Lô | Granville | Agon-Coutainville Suivez-nous également sur Facebook !

Culte invocavit : "Il m'appelle", premier dimanche de carême à Saint-Lô.

Publié le 18 Février 2018 par Association cultuelle de l'Eglise protestante unie de Saint Lô-Manche Sud. in carême, invocavit, Marc, Transfiguration, Abraham

ce premier dimanche de Carême. qui porte le nom d’Invocavit, c’est-à-dire : Il m’appelle. Dans le psaume 91 le Seigneur Dieu dit :   « L'homme m'appelle et je lui réponds,      je suis avec lui dans l'épreuve. »

Denis anime le culte à Saint-Lô

Daniele joue de la flûte.

Les textes bibliques lus ont été:

Genèse 22

Marc 9: 2-10

Voici la prédication proposée par Denis:

La semaine dernière l’Evangile nous montrait un Jésus irrité à l’idée que son identité de messie et de guérisseur soit divulguée, ici au contraire elle est  montrée, au moins à trois disciples.

Le récit de la transfiguration peut nous surprendre, comme il a surpris les disciples. Il est un texte sur lequel nous pouvons achopper, comme nous pouvons buter sur le texte du sacrifice d’Abraham, lu avant, comme nous pouvons achopper sur l’espérance de la résurrection.

C’est à la lumière de cette résurrection et en parallèle avec le texte de la Genèse que j’ai médité ce texte.

Qu’est-ce qu’il y a "apres" ? Nous interrogeons nous souvent. Après quoi ? Après  nos jours, après ce qui a fait les événéments de notre vie. « Après ces événéments » -dit le texte de la Genèse, « après six jours » écrit Marc. Ce texte lève le voile sur "l'après".

Dans nos deux textes, les personnages, aussi bien Abraham que Jésus, ne partent pas seuls. Abraham part avec son fils et des serviteurs, Jésus part avec Pierre, Jacques et Jean. Nous ne sommes jamais seuls, au moins dans l’alliance avec le Dieu de la Bible.

Abraham comme Jésus  monte sur une montagne élévée, celle de Moriya pour Abraham, ou celle identifiée plus tard de l’Hermon pour Jésus , en tout cas notre cheminement dans la foi est celui d’une montée : escarpée, avec des hauts et des bas, sans doute difficile par moment, mais qui nous conduit à une situation plus élevée que celle que nous avions quittée.

Quelque chose d’étonnant attend Isaac comme les disciples de Jésus. Quelque chose qui les interroge, avant comme apres : « Où est l’objet du sacrifice ? » pour Isaac, « Que peut bien signifier ressusciter des morts ? » pour les disciples. Quelque chose qui a un lien avec la vie et la mort, quelque chose qui a un lien avec la paternité et la filiation : « par ce que tu ne m’as pas refusé ton fils » « Celui-ci est mon fils bien aimé ».

Qelque chose qui transforme, ou mieux car c’est pêut être plutôt cela la transfiguration : la manifestation visible d’une autre réalité, invisible celle la. Nous résumons nous à ce que les autres perçoivents de nous (notre être social), ou ce que nous percevons nous-mêmes de nous . ou sommes nous fondamentalement autre chose que ce que nous paraissons être ?

Le chemin de la foi n’est pas celui du fanatisme, auquel a peut être été tenté notre père Abraham, il est un cheminement fait d’interrogations, de fausses pistes aussi . Le plus grand danger est de s’arrêter, de fixer les choses, soit dans le dramatique ( Abraham liant son fils) ou la joie temporaire (Pierre  voulant faire camper Moïse et Elie).

Dans cette interrogation de la foi, une Parole vient nous guider. Une voix qui traverse nos nuées et nous invite à l’écouter : « Ecoutez le » « Abraham ». Cette parole change les perspectives, réoriente notre regard : Abraham tenté de sacrifier son fil, voit un bélier comme substitut.  Les disciples qui avaient vu  Moise et Elie, ne voient plus que Jésus seul. Ce Jésus qui était en dialogue avec la loi et les prophètes. Il y aurait beaucoup à dire.

Alors notre foi en la résurrection ?

Après la mort qu’y a-t-il ? Les plus libéraux vont dire « rien » , d’autres vont botter en touche «  mystère », pourtant si le christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine, dit Paul. Et notre texte de la transfiguration dit que la transmission de cet évangile ne pourra se faire qu’après que  le Christ soit levé d’entre les morts. Je ne sais pas ce que cela signifie comme les disciples. Mais ces deux textes, la Genèse et Marc, nous disent cette certitude : « Dieu pourvoira ».  quand la mort nous dissoudra, notre corps et nos pensées, Dieu pouvoira ; ou mieux  Dieu se pourvoira, et comme les disciples au sommet de la colline de la transfiguration, quand la nuit s’installera dans nos yeux, au bout de cette nuit, nous verons Jésus, Jésus seul, puis la foule immense de l’humanité rachetée.

 

Commenter cet article